dimanche 8 mai 2011
La vie et la mort
Il y a une invasion de chenilles poilues chez ma tante Rachel. Je ne comprends pas trop le problème, car moi, je les adore. Elles sont duveteuses et me chatouillent doucement lorsqu’elles se déplacent lentement sur le dos de ma main. Elles sont en si grand nombre que l’extérieur de la maison ressemble à une chenille géante. Caroline, Antoine et moi passons l’après-midi complet à les mettre dans des pots Mason, jusqu’à ce qu’ils soient bien pleins.
Antoine prend une feuille d’arbre et il y pose une chenille. Je regarde avec intérêt ce qu’il fait. Il plie la feuille en deux et il appuie dessus. Ensuite, il ouvre la feuille pour me montrer la chenille. Elle n’y est plus. Enfin, elle y est encore, mais ce n’est plus une chenille, ça ne bouge plus. C’est de la gelée verdâtre avec des poils dégueulasses. Je pleure de voir cette horrible catastrophe. Comprendre la différence entre la vie et la mort a été une expérience douloureuse.
Antoine prend une feuille d’arbre et il y pose une chenille. Je regarde avec intérêt ce qu’il fait. Il plie la feuille en deux et il appuie dessus. Ensuite, il ouvre la feuille pour me montrer la chenille. Elle n’y est plus. Enfin, elle y est encore, mais ce n’est plus une chenille, ça ne bouge plus. C’est de la gelée verdâtre avec des poils dégueulasses. Je pleure de voir cette horrible catastrophe. Comprendre la différence entre la vie et la mort a été une expérience douloureuse.
jeudi 5 mai 2011
Le plat à patates
L’heure du dîner, mon moment favori. Grand-papa vient me chercher à l’école avec sa Toyota Camry grise. Il siffle par-dessus les rigodons proposés par sa station radio A.M. favorite, en tapant le rythme de son poing sur le bras de vitesse.
Dans la maison, il fait chaud et ça sent le beurre fondu et le sel. Je souris de bonheur et j’ai l’eau à la bouche : je sais que j’aurai droit à des patates tournées dans la poêle aujourd’hui. Grand-maman sert un verre de bière à Gaston et elle sort mon plat fétiche de l'armoire.
Mon petit bol beige est plein à ras bord et je déguste longuement chaque cube de patate en me brûlant parfois la langue et l’intérieur des joues. Je regarde un épisode des schtroumpfs et grand-papa écoute avec attention Radio Police à la cuisine. Mon plat presque complètement vide, je m’acharne à vouloir manger les petites graines croustillantes qui y restent.
Un jour, je saurai cuisiner des patates cuites dans le beurre comme elle.
Dans la maison, il fait chaud et ça sent le beurre fondu et le sel. Je souris de bonheur et j’ai l’eau à la bouche : je sais que j’aurai droit à des patates tournées dans la poêle aujourd’hui. Grand-maman sert un verre de bière à Gaston et elle sort mon plat fétiche de l'armoire.
Mon petit bol beige est plein à ras bord et je déguste longuement chaque cube de patate en me brûlant parfois la langue et l’intérieur des joues. Je regarde un épisode des schtroumpfs et grand-papa écoute avec attention Radio Police à la cuisine. Mon plat presque complètement vide, je m’acharne à vouloir manger les petites graines croustillantes qui y restent.
Un jour, je saurai cuisiner des patates cuites dans le beurre comme elle.
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