Il y a une invasion de chenilles poilues chez ma tante Rachel. Je ne comprends pas trop le problème, car moi, je les adore. Elles sont duveteuses et me chatouillent doucement lorsqu’elles se déplacent lentement sur le dos de ma main. Elles sont en si grand nombre que l’extérieur de la maison ressemble à une chenille géante. Caroline, Antoine et moi passons l’après-midi complet à les mettre dans des pots Mason, jusqu’à ce qu’ils soient bien pleins.
Antoine prend une feuille d’arbre et il y pose une chenille. Je regarde avec intérêt ce qu’il fait. Il plie la feuille en deux et il appuie dessus. Ensuite, il ouvre la feuille pour me montrer la chenille. Elle n’y est plus. Enfin, elle y est encore, mais ce n’est plus une chenille, ça ne bouge plus. C’est de la gelée verdâtre avec des poils dégueulasses. Je pleure de voir cette horrible catastrophe. Comprendre la différence entre la vie et la mort a été une expérience douloureuse.
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